La bigorexie, ou dépendance à la pratique d’un sport, concernant environ 15 % des sportifs. Dans les cas de bigorexie, ces derniers mettent leur pratique sportive avant tout et se retrouvent peu à peu coupés de relations sociales au profit d’entraînements de plus en plus intensifs.
Quels sont les symptômes de la bigorexie et comment y mettre fin ? Toutes les réponses dans notre article.
Bigorexie : qu’est ce que c’est ?
La dépendance au sport est plus susceptible de toucher :
- les sportifs de haut niveau ;
- les sportifs amateurs pratiquant plus de 10 heures de sport par semaine.
La bigorexie se caractérise une addiction au sport dont la personne atteinte ne peut se passer, au risque de sombrer dans une dépression et, dans les cas les plus graves, le suicide.
Cette addiction est notamment due aux hormones libérées pendant et après une séance de sport. On compte parmi elles : la dopamine, les endorphines et l'adrénaline.
De la même manière qu’une drogue, c’est la sensation de plaisir que donnent ces hormones qui va être à la base de l’addiction.
Bon à savoir : on considère l’addiction de type bigorexie effective lorsqu’une personne s’entraîne 90 minutes ou plus par jour.
Causes et conséquences de la bigorexie
La bigorexie est souvent la traduction d’un déséquilibre dans le mental de la personne atteinte. La pratique addictive du sport peut ainsi être un moyen pour :
- combler un vide ou un manque affectif ;
- échapper à des problèmes d’ordre professionnels ;
- repousser ses capacités physiques et mentales ;
- perdre du poids et/ou prendre de la masse musculaire ;
- obtenir une meilleure opinion de soi-même.
Une fois déclarée, la bigorexie peut prendre diverses formes de pathologies telles que :
- Des blessures à répétition dues à un programme d’entraînement trop lourd.
- Des troubles alimentaires où la personne atteinte de bigorexie se sous-alimente si elle souhaite perdre du poids ou contrôle toute son alimentation afin d’obtenir de meilleures performances.
- Une absence de vie sociale, voire familiale, au profit d’entraînements intensifs. Dans les cas les plus graves, une personne bigorexique peut perdre son emploi.
- Dans les cas les plus graves, une consommation excessive de compléments alimentaires, suppléments voire de produits dopants dans le cadre de compétitions officielles.
- Une irritabilité et un renfermement sur soi , notamment face aux événements extérieurs pouvant venir déstabiliser les périodes d’entraînements, de repos ou les menus préparés à l’avance par la personne bigorexique.
Bon à savoir : les personnes ayant souffert de problèmes psychologiques ou d'anorexie sont également plus susceptibles de développer des comportements bigorexiques.
Bigorexie : comment y mettre fin ?
Lorsqu’une personne présente plusieurs des symptômes listés précédemment et peut donc être considérée comme bigorexique, des mesures d’aides et d’accompagnement peuvent être mises en place afin de ré-équilibrer le rythme de vie. Il est le plus souvent recommandé de consulter :
- des professionnels de santé comme un médecin spécialisé dans le traitement des addictions ;
- des entraîneurs sportifs ;
- des psychologues ;
- des diététiciens dans le cas d’une bigorexie ayant entraîné des troubles alimentaires.
Avant d’entamer toute procédure médicale lourde, la prise de conscience de la bigorexie par la personne concernée peut être amorcée par ses proches et son cercle amical en l’amenant à communiquer sur le sujet.
Bon à savoir : l'arrêt de la bigorexie ne nécessite cependant pas l'arrêt total de la pratique sportive. Il doit être fait durant une période transitoire avec un suivi personnalisé.