Certaines femmes souffrent d'une surabondance d’œstrogènes à l’origine de bien des maux. Plusieurs contextes favorisent ce surplus d’œstrogènes, comme la période de ménopause, la prise d'une pilule contraceptive ou un dérèglement hormonal.
En période de ménopause, si le taux de progestérone diminue fortement, les œstrogènes peuvent en effet générer des symptômes inconfortables à différents niveaux du corps des femmes.
Un excès d’œstrogènes (hyperoestrogénie) peut donner lieu à 5 symptômes fréquents. PagesConseils fait le point pour vous sur l’effet constaté sur l’organisme de la femme (et de l’homme). Mais attention : cet article ne se substitue en aucun cas à une consultation médicale, rendez-vous chez un professionnel de santé pour plus d’informations !
Que sont les œstrogènes ?
Il s’agit d’hormones sexuelles stéroïdes. Ces hormones sont fabriquées majoritairement par les follicules des ovaires et le placenta. Les œstrogènes jouent un rôle majeur dans l’équilibre et la santé des femmes. Ils interviennent dans le bon fonctionnement du système nerveux, osseux et cardiovasculaire.
Ils ont un rôle également dans le cycle menstruel et au moment de la reproduction. Durant la grossesse, les œstrogènes et la progestérone permettent le bon développement du bébé.
Lorsque ces hormones sont mal métabolisées, le taux est déséquilibré. Or, une production excessive d’œstrogènes aura des effets sur la santé des femmes.
Les œstrogènes sont classés en 3 groupes :
- l’estradiol ;
- l’estriol ;
- l’estrone.
Bon à savoir : La dominance oestrogénique intervient plus souvent chez la femme. Toutefois, l’homme peut aussi être touché. L’hyperoestrogénie chez l’homme peut engendrer différents troubles : baisse de la libido, baisse de la production hormonale et de la fertilité ou baisse de la production de testostérone.
Quel est le taux normal d’œstrogènes chez les femmes ?
Le taux d’œstrogène varie selon la période :
- Ovulation : durant l’ovulation, l’équilibre hormonal est chamboulé. Les ovaires augmentent naturellement le taux normal, alors compris entre 0,35 et 2,20 nmol/l.
- Grossesse : chez la femme enceinte, là encore l’équilibre hormonal est perturbé. Le taux peut atteindre 24,5 à 110 nmol/l.
- Femme ménopausée : face à un changement hormonal majeur, le taux baisse et atteint entre 0,04 et 0,18 nmol/l.
Prise de poids due à un surplus d'œstrogènes
Une production excessive d’œstrogènes peut ralentir le fonctionnement du métabolisme du corps humain, ce qui a pour effet d'augmenter les cellules graisseuses, en particulier au niveau des cuisses ou du ventre.
La solution alimentaire la plus simple consiste à :
- limiter les aliments qui contiennent ces cellules graisseuses (pomme de terre, céréales, féculents, produits sucrés.) ;
- privilégier les légumes et les fruits ;
- limiter les végétaux riches en phytoœstrogènes assez proches de l’œstradiol. Or, l’œstradiol est le plus abondant des œstrogènes : il a un effet majeur sur le développement des organes sexuels chez la femme.
À noter : un traitement hormonal, chimique ou phytothérapeutique, peut également favoriser un retour à votre poids normal.
Douleur inhabituelle dans les seins
Les seins peuvent devenir sensibles et douloureux, de manière intermittente ou chronique.
Certains nutritionnistes affirment que pour faire diminuer ces symptômes, vous pouvez :
- consommer des omega-3 ;
- manger des fruits et légumes ;
- vous nourrir d'aliments riches en fibres régulièrement.
Fibromes utérins : conséquence à l'excès d'œstrogènes
Un excès d’œstrogènes peut aussi, dans certains cas, prédisposer à l'apparition d'un fibrome utérin, bien que ce ne soit pas la seule cause :
- les fibromes utérins sont le type de fibromes le plus fréquent ;
- il s'agit d'excroissances bénignes des tissus et des muscles de l'utérus ;
- ils ne sont pas cancéreux, mais peuvent :
- occasionner des saignements ou générer des sensations désagréables ;
- empêcher ou limiter une grossesse désirée ;
- dans certains cas, créer un terrain privilégié pour un potentiel cancer.
Surplus d'œstrogènes : fatigue et maux de tête
La fatigue peut également accompagner un taux d'œstrogène trop élevé :
- cette fatigue peut être très conséquente ;
- elle peut être associée à des maux de tête, des douleurs articulaires ou musculaires.
À noter : ne laissez pas s'installer une fatigue de ce type, car elle peut mener à la dépression et perturber votre quotidien.
En plus de la fatigue, les perturbations et changements hormonaux peuvent s'accompagner de maux de tête ou de migraines.
Production massive d’hormones sexuelles : un risque de sécheresse vaginale
L’hyperoestrogénie peut aussi entraîner des effets au niveau vaginal. Elle provoque une sécheresse vaginale lorsque les œstrogènes sont produits en trop grande quantité ou lorsque la progestérone ne parvient pas à survenir correctement durant la 2e phase du cycle menstruel. La sécheresse vaginale peut engendrer des troubles mycosiques.
Remèdes courants à un taux d’œstrogènes trop élevé
Pour un meilleur équilibre oestrogénique, certains remèdes peuvent apaiser vos symptômes, voire contribuer à rétablir l'équilibre :
- augmenter le taux de progestérone (via médicaments ou phytothérapie) : la progestérone diminuera le flux des règles et limitera la tension dans les seins
Attention, les résultats de l'étude épidémiologique menée par EPI-PHARE (une structure formée par l’ANSM et l’Assurance-Maladie) ont confirmé le 8 juin 2020 l'augmentation du risque de méningiome pour les utilisatrices de médicaments à base de progestatifs, notamment l’acétate de nomégestrol présent dans le Lutényl® et ses génériques, ainsi que l’acétate de chlormadinone présent dans le Lutéran® et ses génériques. Depuis mars 2023, la médrogestone (Colprone) et la progestérone à 100 mg et 200 mg (Utrogestan et génériques) sont également jugées à risque et la prudence est aussi de mise avec la dydrogestérone (Duphaston) et le dienogest (génériques de Visanne).
- Suivre un traitement homéopathique.
- Prendre de l'huile d'onagre pour un meilleur équilibre hormonal.
- Limiter la consommation de sucre.
- Drainer son foie : le foie élimine les toxines du corps. Les œstrogènes sont éliminés dans les selles.
- En cas de prise de pilule, voir avec votre gynécologue s'il ne serait pas opportun d'en changer ou d'essayer un autre moyen de contraception non chimique (préservatif, diaphragme, observation du cycle, etc.).
- Parfois, c'est au contraire la pilule qui semble être le remède.
- Mieux gérer son stress : le stress a un impact hormonal. Un meilleur sommeil, une pratique régulière d’une activité physique, la méditation : tous ces éléments permettent de réduire le stress et la production d’hormones telles que l’œstrogène.
Bon à savoir : Les solutions dépendent des causes, des circonstances de leur apparition et des personnes. Il convient donc de consulter un médecin.
En conclusion, l’oestrogène est classée en trois groupes : l’estradiol, l’estriol et l’estrone. Son taux augmente durant la grossesse et se réduit fortement au moment de la ménopause. Un mauvais équilibre oestrogénique peut engendrer différents troubles : douleurs mammaires, sécheresse vaginale, maux de tête, fibromes utérins, prise de poids,… Réduction du stress, équilibre alimentaire, drainage du foie font partie des solutions pour réduire la production d’œstrogènes
Pour approfondir le sujet :
- La ménopause est une période normale de la vie d'une femme qui entraîne des changements métaboliques. Apprendre à les reconnaître aide à mieux les maîtriser.
- Vous êtes sous contraceptifs. Pourquoi ne pas utiliser une pilule sans œstrogènes ?
- Pour lutter contre le surplus d’œstrogènes, changez d’alimentation. Rendez-vous sur notre page : Quels sont les aliments qui contiennent de l'oestrogène ?