
La myothérapie, également appelée brachy-myothérapie, est une thérapie manuelle douce, simple et efficace. Spécifique aux maladies musculaires liées à des traumatismes anciens ou nouveaux, elle soigne les spasmes musculaires qui persistent, généralement des douleurs articulaires, des névralgies et des migraines. Cet article fait le point sur la myothérapie.
Définition de la myothérapie
La myothérapie a été initiée par le docteur Jan Polak, qui l'a enseignée, dès 1989, aux médecins généralistes, aux spécialistes, aux ostéopathes et aux kinésithérapeutes. Ce médecin a également rédigé de nombreux articles et livres pour exposer sa méthode.
La myothérapie est une méthode ostéopathique douce, sans manipulation et sans douleur, dont le but est de traiter les muscles hypertendus ou spasmés en cas de contractures réflexes (souvent après un choc).
Ces muscles paralysent alors les articulations, entraînant des douleurs dans les articulations, puis de l'arthrose, par exemple.
Bon à savoir : la myothérapie permet de rendre au muscle son intégrité.
Les spécificités de la myothérapie
Les douleurs articulaires et une mobilité limitée sont majoritairement causées par des contractures musculaires qui traversent l'articulation. Soigner ces contractures de manière spécifique entraîne la guérison des douleurs des articulations (arthrose, polyarthrite, etc.).
La majorité des douleurs articulaires sont provoquées par des spasmes musculaires, qu'ils soient récents ou qu'ils soient anciens, et la cause de la douleur éprouvée par le patient se localise généralement à distance de l'endroit douloureux.
La myopathie, par rapport aux pratiques ostéopathiques, se différencie en quatre points :
- seul le système musculaire est soigné, car le myothérapeute pense que le dysfonctionnement musculaire est cause d'algie (c'est-à-dire de douleur) ;
- les muscles sont soignés en « position de raccourcissement passif et non d'étirement » ;
- le soin de l'endroit où se trouve la douleur « implique aussi celui de la contracture primaire distante, dont le motif de consultation n'est que compensation » ;
- il est indispensable de bien faire la différence entre « muscles de mouvement (dynamiques) et muscles de maintien de position et de postures (toniques) ».
Déroulement d'une séance de myothérapie
Le myothérapeute vous écoute afin de retrouver l'étiologie (l'étude des cause) de votre douleur, puis mène un interrogatoire à propos d'autres douleurs, anciennes et récentes :
- il repère vos muscles spasmés, en observant vos postures anormales et vos mouvements;
- il palpe vos muscles à la recherche des points douloureux ;
- il organise vos articulations dans certaines postures non-douloureuses pour raccourcir les muscles identifiés et favoriser leur relâchement ;
- pendant toute la séance, le myothérapeute vous demande de respirer d'une certaine manière ; c'est là votre unique action.
Juste après la séance, vous resterez allongé sur le dos pendant 30 minutes minimum pour que se stabilise le relâchement induit. Pendant 3 jours, veillez à ne pas pratiquer d'activités intenses (sport, jardinage, travaux violents, etc.).
Bon à savoir : parfois une seule séance suffit, et l'amélioration est ressentie après quelques heures seulement ; d'autres fois, plusieurs séances sont nécessaires.
Les indications de la myothérapie
La myothérapie est une technique efficace pour une multitude d'indications, notamment lorsque des traitements plus classiques restent sans effet :
- pour le haut du corps (tête et cou), en cas d'acouphènes, de maux de tête, de douleurs chroniques des vertèbres cervicales, de sinusite aiguë, de vertiges ou de torticolis aigu ;
- au niveau des bras, en cas d'épaule douloureuse, de syndrome du canal carpien ou de tendinite ;
- chez les enfants et adolescents qui se plaignent de douleurs du genou ou de la hanche, d'une entorse de cheville ou chronique et de crampes au niveau des mollets ;
- en cas de troubles de la circulation (hypertension, jambes lourdes, trouble de l'équilibre chez la personne âgée) ;
- en présence de problèmes psycho-viscéraux (vaginisme, règles douloureuses, dyspareunie, bouffées de chaleur, gastrite, troubles du sommeil, anxiété, déprime, asthme).